Les 10 commandements de la startup qui cartonne

Dans une startup, on n’est pas nombreux. Une startup qui cartonne, c’est donc forcément une entité dans laquelle chaque membre doit apporter beaucoup de valeur, quelle que soit sa forme. Le 1er pilier de la réussite pour une startup consiste donc à “attirer les talents” comme on dit en SSII, les “hauts potentiels” comme on dit dans les grosses boites, les gourous comme on dit ailleurs… je ne sais pas bref, bref, les gens qui en veulent et qui envoient du lourd, des tueurs, des méchants loulous, n’ayons pas peur d’utiliser la terminologie technique.

Comment attirer et garder du marginal éclairé ? Voici les 7 premiers commandements.

1) Des responsabilités tu donneras.

Dans une startup qui cartonne, on donne des responsabilités, des vraies, et on en donne vite. On ne dit pas pendant 2 ans “Fais tes preuves déjà et peut-être un jour tu auras le code de la photocopieuse.“ Non. On donne du challenge dès le début. Si c’est réussi, on passe à une responsabilité supérieure, si ça râpe, on insiste, on soutient, jusqu’à ce que ça marche. La startup qui bouge impose (et/ou permet) une succession de montées en compétences violentes mais profitables à tous. Classe.

bébé

2) Les salaires, tu ne plafonneras pas.

Si les grosses structures sont obligées de recourir à un système de grille salariale pour un souci d’équité, la startup qui veut marcher se doit d’user de bon sens. Quelqu’un qui n’a pas de diplôme et peu d’expérience mais qui dans les faits génère une valeur considérable doit être récompensé à la hauteur de ce qu’il apporte.

“- Hey patron ! Cette année j’ai fait le boulot de 5 personnes, je peux peut-être passer de 25 à 30 K€ ? – Fais un master, reviens me voir dans 5 ans et on en reparle gamin.“ Pas classe.

bonhomme

3) Ta confiance tu donneras.

“Pour gérer ton poste en totale autonomie tu as besoin des clés des locaux ? Okay. De la carte bleue de la société ? Okay. Du tampon de la boite ? Okay. Des mots de passe informatiques ? Okay.“ La confiance portée à un collaborateur fait naître un puissant sentiment de responsabilité vis-à-vis de sa startup qui n’est plus l’entité légale lui permettant d’obtenir des devises en échange de prestations intellectuelles mais bien une association vivante de personnes qui se complètent et s’entraident dans le but d’atteindre un but commun. L’individualisme se combat par le sentiment d’appartenance et d’équité. Plus simplement, la confiance maximise les moyens mis en oeuvre par une personne. Classe.

[Ici je pourrais mettre une photo d’une poignée de main bien à l’ancienne, mais je ne peux m’y résoudre. Cordialement.]

4) Les individualités tu respecteras.

S’il est important de faire taire l’individualisme, il est tout aussi important de ne pas gommer les individualités, bien au contraire. Au delà de l’autonomie, une personne est au maximum de ses possibilités lorsqu’elle peut exercer sa profession telle que son individualité l’interprète naturellement. Plus simplement, la liberté d’exécution maximise le résultat. Classe.

pied bureau

5) Des horaires stricts tu n’appliqueras pas.

Cette règle devrait s’appliquer à tout type de structure car son véritable enseignement est que la réalisation et la qualité du travail fourni doit toujours primer sur le volume horaire de présence. Bien entendu dans une grosse structure, l’organisation du travail et la plus faible diffusion du sentiment d’appartenance rend difficile la généralisation de cette règle. Dans une startup, l’interdépendance entre les différentes fonctions est d’autant plus importante que l’entité est petite, et donc que les fonctions ne sont pas dupliquées. Il est alors primordial que chacun soit conscient des attentes du groupe vis à vis de la réalisation de ses tâches. Pour le bien de tous, il est nécessaire que les horaires permettent une adaptation flexible sans créer de frustration à rester tard alors que “mince je me suis fait secouer ce matin à 9h02 parce que les horaires c’est les horaires, mais bizarrement le soir à 17h32 je me fais pas mettre dehors !“, ni de culpabilité du type “ça y est il est enfin 17h30 j’ai un rendez-vous à 17h40, la RATP indique 45min de trajet mais ça va le faire, je vais quand même attendre encore 5 minutes, partir à 17h30 pile ça le fait pas.“

Si on choisit de travailler dans une startup, on sait qu’il va falloir donner du sien, très souvent sans que ce soit bordé contractuellement par des heures supplémentaires rémunérées, et on accepte volontiers de rester tard le soir aussi souvent que nécessaire. Il est du coup très difficile à digérer d’entendre, après être arrivé en retard un matin, alors qu’on est resté 2h de plus que son contrat le prévoit, chaque soir depuis 2 ans, que “le matin c’est 9h, pas 9h10, sinon à la fin de la semaine on va te retirer une heure de ta paie“. Pas classe.

Le mieux est de permettre à chacun de fonctionner en horaires décalés (ceux qui ont des enfants ou qui ont beaucoup de trajet voiture en région parisienne apprécieront), d’ajuster ses horaires en fonction des aléas du quotidien, voire de passer des jours en télétravail lorsque c’est nécessaire. Au final, le confort gagné sert une productivité meilleure et un sentiment d’équité renforcé.

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6) De passagers clandestins tu ne garderas pas.

Les commandements précédents ne sont légitimes qu’à une seule condition : que tout le monde joue le jeu. Laisser un élément profiter du système et trahir la confiance de l’équipe, c’est mettre en péril tout l’équilibre et toute la dynamique de la structure. Ces éléments, aussi brillants soient-ils, sont nuisibles, et coûteront toujours plus à l’ensemble que ce qu’ils peuvent apporter individuellement. Pas classe.

boccolini

7) Du bien-être de ton équipe tu t’occuperas.

Bichonner son équipe, c’est assez vaste, ça passe surtout par les petits détails. Mais le plus important, c’est de conserver en mémoire que l’on travaille sur l’équipe et non sur les individus. Si une personne se plaint par exemple de sa chaise inconfortable qui lui donne des maux de dos, il faut proposer un renouvellement global des chaises de bureau, pour éviter la situation où un membre est équipé comme un prince alors que les autres, peut-être simplement moins loquaces sur leur inconfort restent affublés d’un tabouret en bois. Classe.

Pour revenir au cas général, on parle ici de deux éléments principaux :

a) les activités d’équipe : les activités d’équipe sont très efficaces pour renforcer le sentiment d’appartenance et associer durablement un sentiment positif aux collègues et au lieu de travail. Cela peut concerner des sujets purement professionnels (brainstorming général sur la stratégie de la société, mobilisation générale pour la préparation d’un événement ou la réalisation d’une tâche complexe, etc.) ou des moments de détente, ou team-building comme on dit au pays des burgers (resto, bowling, paintball, ski, petit déjeuner, karting, LAN, etc.)

plage

b) le confort au quotidien : matériel de travail performant, espace individuel suffisant, calme, décoration agréable des locaux, espace détente disponible, maîtrise de la température (chauffage en hiver, clim ou ventilateur en été), etc.

bureau


On notera que 7 commandements sur 10 concernent l’environnement interne de la startup, son organisation, ses membres et leurs interactions. Ce n’est pas une découverte digne d’être brevetée, mais on pourrait presque réunir ces 7 premiers commandements sous la bannière d’un seul : “Une équipe soudée tu créeras.“

Les 3 suivants concernent donc naturellement l’activité de la startup. Dans un soucis de garder une véracité pérenne à l’article, on ne s’attardera pas ici à donner les caractéristiques du produit / service à développer, ni sa manière de le marketer, car ces paramètres varient selon la conjoncture, la culture, le marché, la technologie, etc. On restera sur des maximes génériques dont l’orientation est toujours bénéfique à suivre.

8) Sur la qualité tu te focaliseras.

Quand on est une petite structure, on a peu de choix en matière de différenciation. On ne peut pas jouer sur la notoriété, on ne peut faire de gros volume. Le seul moyen de cartonner, c’est de se différencier par la qualité. En tant qu’artisan, on doit viser l’excellence. Après la qualité de l’équipe, la qualité du produit/service est le deuxième pilier de la réussite d’une startup.

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9) Pour tes clients, irréprochable tu seras.

Faire un bon produit mais traiter ses clients comme du bétail, ça ne marche que dans le BtoC quand on a un grand nom (et encore, ça finit toujours par faire tâche). Pour être recommandé, il faut gagner la confiance de ses clients, et la confiance on l’accorde à des personnes, pas à un produit, aussi performant soît-il. Gérer ses clients avec égard, respect, réactivité et professionnalisme est le 3ème et dernier pilier de la réussite pour une startup.

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10) Même dans le plus grand succès, tu resteras humble.

Qui sont les footballeurs, artistes, managers, collègues, que l’on apprécie le plus ? Ceux qui savent rester dignes de leur succès par l’humilité. L’humilité est le meilleur moyen de garder les pieds sur terre et de maintenir sa démarche de qualité et d’amélioration continue. Lorsqu’on perd les pédales et qu’on croit avoir tout accompli, là commence le déclin.

Conclusion :

Succès = équipe + qualité + respect.
Pérennité = succès + humilité.

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